Compte presque rond après le 24 Août midi trente. La pluie fouette la capuche de ma parka alors que je me dirige vers les vestaires, d'humeur hésitante. La tentation est forte de céder à l'alibi facile des intempéries pour rentrer au chaud boulotter un sandwich devant Kikouroù.

Mais un mélange de culpabilité et de sens du devoir (la différence est subtile, s'il y en a une...) me pousse à continuer. Bien m'en prend puisque lorsque j'arrive à destination, la pluie a cessé. Et c'est un soleil hésitant qui m'accueille lorsque je sors. Les foulées sont un peu lourdes, l'ensemble un peu cripé, je guette le muscle ou l'articulation qui manifesterait sa désapprobation, mais la machine tourne à peu près. Pourtant, lorsque j'arrive au point haut du tour de Longchamp, ça râle un peu de partout. Je commence à sérieusement envisager de dékivaoùter les Lucioles. Je boucle néanmoins mon tour pas trop lentement, remonte sur le pont de Suresnes sans marcher ni monter excessivement dans les tours en considérant les nuages fort sombres qui barrent l'horizon. Quelques rues face au vent sont même fastidieuses, mais je rentre au bercail en 46 minutes, étire soigneusement le tout alors que le ciel ouvre ses vannes.

Le trajet retour se fait de nouveau sous des trombes d'eau, alors que j'ai eu l'excellente idée de laisser le parapluie au bureau...mais enfin, j'ai eu ma dose d'endorphines, et repris l'entraînement.

Il était temps.